La Bretagne, avec son climat océanique humide et ses constructions anciennes, est particulièrement exposée à certaines pathologies du bâtiment. Si elles ne sont pas toujours visibles au premier coup d’œil, ces dégradations peuvent entraîner des dommages importants, affecter la santé des occupants et dévaloriser un bien immobilier.
C’est la pathologie la plus fréquente en Bretagne. Infiltrations d’eau de pluie, remontées capillaires dans les murs, condensation intérieure… L’humidité se manifeste sous diverses formes : moisissures, salpêtre, odeurs persistantes, papiers peints qui se décollent. Les maisons anciennes, souvent construites en pierre sans rupture de capillarité, sont particulièrement vulnérables. Au-delà de l’inconfort, l’humidité favorise la prolifération des champignons et acariens, aggravant les allergies ou les problèmes respiratoires.
Surnommée "le cancer du bâtiment", la mérule est un champignon lignivore qui se nourrit du bois et peut ronger charpentes, planchers et menuiseries. Elle aime les environnements sombres, mal ventilés et humides. Ces conditions sont fréquemment réunies dans les sous-sols ou les combles bretons. Des villes comme Quimper, Morlaix ou Saint-Brieuc sont connues pour être zones à risque mérule, avec parfois des arrêtés préfectoraux imposant une surveillance particulière.
Moins fréquentes mais préoccupantes, certaines maisons anciennes ou mal rénovées peuvent présenter des fissures importantes, dues à des mouvements de terrain, des affaissements ou des défauts de fondation. En bord de mer, les vents forts et l’air salin peuvent aussi fragiliser les matériaux.
Une bonne ventilation, des travaux d’étanchéité adaptés, une surveillance régulière de la charpente et des boiseries, ainsi que des diagnostics professionnels sont essentiels. En cas de doute, mieux vaut consulter un expert avant que le problème ne s’aggrave.